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ALHOURIYA
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26 février 2009

Gabon/France : Des comptes bancaires d'Omar Bongo saisis en France

Des comptes bancaires français d'Omar Bongo ont été saisis à la suite d'une condamnation en septembre 2008 du président gabonais par la cour d'appel de Bordeaux, a-t-on appris jeudi auprès de l'avocat du plaignant. Le 29 septembre 2008, la cour d'appel de Bordeaux avait condamné Omar Bongo à verser 457 347 euros au fils d'un chef d'entreprise français qui avait dû payer cette somme pour faire libérer son père détenu à Libreville, selon Me Jean-Philippe Le Bail, l'avocat du chef d'entreprise, René Cardona. Cette somme a atteint entre-temps, avec les intérêts, plus d'un million d'euros, a précisé l'avocat, confirmant une     information révélée jeudi par Sud-Ouest. Le président gabonais refuse de rembourser cette somme à l'industriel.    Depuis le 13 février, "les comptes courants et les comptes titres du président gabonais     ouverts dans plusieurs agences du Crédit lyonnais et de la BNP sont verrouillés" et "les fonds déposés dans ces deux banques - 4,2 millions d'euros au total - ont été saisis",     rapporte le quotidien régional. "Sur l'ensemble de ces comptes il y a un peu plus de 4 millions d'euros, sous réserve des opérations en cours", a ajouté l'avocat.

En 1996, René Cardona avait été emprisonné, à la suite d'un différend avec le chef de l'Etat gabonais, à qui il avait vendu sa société d'armement et de pêche. L'entrepreneur français n'avait été libéré qu'après le versement par son fils de 300 millions de francs CFA (457 347 euros) sur le compte personnel d'Omar Bongo. Selon Sud-Ouest, le clan Bongo a amassé une véritable fortune immobilière dans l'Hexagone. "Fin 2007, la famille Bongo était propriétaire     en France d'une quarantaine de biens immobiliers, dont une quinzaine appartiendraient au président du Gabon," rappelle le journal.

Par ailleurs, une plainte avait été déposée en mars 2007 à Paris par trois associations pour "recel de     détournement d'argent public", au sujet de biens acquis par cinq chefs d'Etat africains en France, visant les président du Gabon, du Congo et de la Guinée équatoriale. Classée sans suite en novembre de la même année par le parquet de Paris, "cela n'a pas dissuadé Transparency International, l'organisation de lutte contre la corruption, de se constituer partie civile devant la juge     d'instruction parisienne Françoise Desset.     La magistrate doit se prononcer dans les semaines à venir", souligne Sud-Ouest.  

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