Rebellion: le Tchad dément les accusations soudanaises
Le
Tchad a "catégoriquement" démenti vendredi les accusations soudanaises
qui reprochent à N'Djamena d'avoir apporté un soutien logistique au JEM
(Mouvement pour la justice et l'égalité) un mouvement rebelle armé du
Darfour (ouest Soudan). "Le gouvernement du
Tchad dément catégoriquement toute implication dans les affrontements
internes du Soudan et s'étonne de cette relation que Khartoum essaie
d'établir entre le Tchad et des événements dont les leçons ont déjà été
tirées au Soudan et les protagonistes clairement identifiés" indique le
gouvernement dans un communiqué.
Le ministre soudanais de l'Information, Kamal Obeid,
a accusé jeudi l'armée tchadienne d'avoir ravitaillé le Mouvement pour
la justice et l'égalité (JEM) à proximité d'El-Facher, chef-lieu du
Darfour-Nord, et à Mouhajariya, deux secteurs où des combats ont eu
lieu cette semaine entre les rebelles et les forces gouvernementales
soudanaises.
Pour N'Djamena, "le régime soudanais, dont les projets de
déstabilisation contre le Tchad ont été confirmés par les nouveaux
plans dictés à ses suppôts réunis récemment à Khartoum, tente à présent
de brouiller les pistes concernant ses desseins belliqueux en donnant
une nouvelle interprétation à des incidents armés survenus à son
territoire", selon le communiqué.
Le Tchad accuse le Soudan d'être derrière la création de l'Union des
Forces de la Résistance (UFR), mouvement réunissant les principales
factions rebelles créée le 18 janvier.
Le Soudan avait rompu en mai ses relations diplomatiques avec le Tchad
après une attaque éclair de rebelles du Darfour qui étaient arrivés
jusqu'aux portes de Khartoum, affirmant que N'Djamena était derrière ce
raid.
Le Soudan et le Tchad ont renoué le 9 novembre leurs relations diplomatiques avec échange d'ambassadeurs. Le Tchad et le Soudan, qui entretiennent des relations difficiles, s'accusent mutuellement de soutenir des rébellions chez leurs voisins.