Un fils de Philippe de Villiers accuse son frère de l'avoir violé
Depuis 2 ans, Laurent se bat pour être "reconnu comme victime". Son père dénonce un complot.
Que se passe-t-il chez les de Villiers ?
L'un des fils de Philippe de Villiers, président du MPF, accuse son frère aîné de l'avoir violé. "Les viols ont eu lieu dans la maison familiale en Vendée, les week-ends de 1993 à 1996. J'avais entre 8 et 12 ans", affirme Laurent de Villiers dans une interview accordée au Parisien.
Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 24 ans, se bat depuis deux ans
pour être reconnu comme victime. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
"Je voulais protéger la carrière de mon père", confie-t-il au Parisien.
Mais la suite n'a pas été un long fleuve tranquille.
1. Laurent de Villiers commence
par écrire un livre, fin 2005-début 2006. Il trouve un éditeur. Mais au
dernier moment, l'éditeur annule le projet.
2. Laurent de Villiers décide
finalement de porter plainte en septembre 2006 pour viol contre son
aîné. Puis il se désiste de sa constitution en partie civile en juin
2007, "sans pour autant de rétracter", précise Le Parisien.
Toujours en juin 2007, Guillaume aurait reconnu les viols, affirme
Laurent de Villiers. "Guillaume est tombé en pleurs à genoux et m'a
demandé pardon", assure Laurent au Parisien. "J'ai cru que ma famille admettait enfin la vérité."
3. La justice s'intrigue de ce
désistement. Le juge d'instruction le convoque quelques mois plus tard,
en novembre 2007. Laurent raconte que sa famille lui a conseillé de
"mentir" au juge. Il se retrouve en face à face avec son frère.
Guillaume, l'aîné, nie en bloc tout viol.
4. L'affaire rebondit en janvier
2008, quand Laurent de Villiers réactive sa plainte. "Ce combat n'est
ni contre mon père ni contre mon frère. C'est un combat contre
moi-même", confie-t-il au Parisien.
Qu'en dit la famille de Villiers ?
"Son père dénonce un complot politique, sa mère, ses soeurs et son autre frère témoignent en faveur de Guillaume", souligne Le Parisien. Laurent, lui, se dit "trahi et manipulé" par sa famille qui l'incite à "mentir", dit-il.
Philippe de Villiers n'a pas souhaité répondre aux questions du Parisien sur cette affaire. "Je n'ai rien à dire, laissez ma famille tranquille", a-t-il répondu.
(Source:
Le Parisien)