Tracts au Tchad: Ngarléjy Yorongar pour une enquête judiciaire
République du Tchad Unité-Travail-Progrès
Assemblée Nationale
Le Député Ngarlejy Yorongar
A Monsieur le Ministre de la Justice,
Garde des Sceaux
à N’Djaména
Objet : Deux tracts reçus à mon domicile ;
Monsieur,
1)-
Il y a une semaine, un Monsieur se disant de la police judiciaire sans
décliner son identité, m’a apporté un texte portant la mention « Pool
d’enquêteurs judiciaires » suivi de « invitation » ne comportant ni
entête officielle, ni timbre, ni adresse et encore moins les noms du
signataire par ordre du « DPJ-IP » (annexe 1). J’ai demandé à ce
Monsieur, si je peux avoir copie du décret portant création,
organisation, fonctionnement et composition de ce pool, s’il est
réellement créé par le gouvernement « à moins, lui ai-je fait
remarquer, qu’il ne soit l’un de ces canulars auxquels je suis
habitué… ». Deux contacts téléphoniques y sont mentionnés sans plus.
Toutefois, il y est apposé un cachet suspect. Avant, de me quitter, je
lui ai demandé, si je suis tenu de répondre à un tel tract, ou pas. Il
me répond que je ne suis soumis à aucune obligation de répondre. C’est
sur ces entrefaites que ce Monsieur s’en est allé.
2)-
Et puis, le samedi 7 mars 2009, jour non ouvrable, faut-il le rappeler,
il est revenu avec un autre tract plus douteux que le précédent,
portant toujours les mêmes mentions. Toutefois, le sceau n’est pas le
même que le précédent (annexe 2). Les signatures semblent cependant
visiblement être les mêmes.Aussi,
je vous rappelle que la commission sur les évènements du 3 février 2008
m’a déjà auditionné sur trois procès-verbaux à Paris et que ces
procès-verbaux d’audition sont, je suppose, entre les mains du
gouvernement pour toutes fins utiles.
En
conséquence de ce qui précède, j’ai l’honneur de vous demander
d’ordonner une enquête judiciaire pour déterminer le ou les auteurs de
ce tract et leurs complices, car déjà, le 12 février 2009, j’ai fait,
par exemple, l’objet d’une grossière cabale sans compter des menaces et
des provocations sans cesse au téléphone depuis mon retour. Les auteurs
de cette dernière cabale du 12 février 2009 ont, dans un coup fourré
monté de toutes pièces, mis respectivement en cause un pays africain et
son Chef d’Etat, deux anciens Premiers Ministres des pays d’Afrique
dont l’un est aujourd’hui à la tête d’une institution panafricaine,
l’un des représentants spéciaux du Secrétaire Général des Nations Unies
dans un conflit africain et un colonel tchadien mécontent d’avoir été
mis à la retraite à tort.Je vous saurais gré des dispositions que vous voudrez bien prendre pour que diligence soit accordée à l’enquête sur ce tract.
N’Djaména, le 10 mars 2009
Ampliations au :
Président de l’Assemblée Nationale,
Premier Ministre,
Procureur Général