BAD: 56 millions de dollars pour relancer la filière cotonnière dans quatre pays d'Afrique dont le Tchad
La Banque africaine de développement (BAD) a mis 56 millions de dollars à la disposition du Bénin, du Burkina Faso, du
Mali et du Tchad
pour accroître la transformation du coton sur place. Dans cinq ans, 25%
de coton, contre 5% actuellement, pourront être transformés dans ces
pays et permettre ainsi d'engranger une valeur ajoutée.
Le coton contribue pour environ 12 à 20% du PIB de ces États, et sa
part dans les exportations représente environ 80% au Bénin, 66% au
Burkina Faso, et 50% au Mali et au Tchad. Par ailleurs, la filière
occupe plus d'un million d'exploitants répartis dans 20 000
organisations de base dans les quatre pays.
Le
projet, qui s'inscrit dans la cadre de la stratégie de lutte contre la
pauvreté des quatre pays concernés, s'appuie notamment sur l'agenda
pour la compétitivité de l'Union économique et monétaire
ouest-africaine (Uemoa) visant la sécurisation et l'accroissement des
revenus des producteurs de coton. Il s'appuie également sur la promesse
de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de travailler pour
éradiquer les subventions et d'autoriser toute aide à la filière. L'OMC
a été saisie par les États africains sur le dossier du coton en 2002.
Le projet permettra de sécuriser les revenus de plus de
900 000 exploitations et touchera, dans les quatre pays, une population
de près de 10 millions de personnes, dont plus de la moitié sont des
femmes. L'Initiative coton, lancée en 2003 par ces quatre pays
d'Afrique de l'Ouest et du Centre, vise à défendre leurs producteurs de
coton afin qu'ils tirent profit des fruits de leur labeur face aux
subventions accordées à leurs homologues du nord.
Les
autres résultats attendus sont un accroissement du revenu des
cotonculteurs de ces pays de 15% pour le coton, 10% pour le maïs et le
niébé, et une augmentation des revenus des transformateurs du coton de
20% pour les artisans cibles dans des zones rurales et 2% pour des
égreneurs. « Nous
avons espoir que ce projet va apporter quelque chose : il peut limiter
l'immigration qui est le résultat pervers de la crise de la filière
cotonnière, car l'exode rural commence à prendre de 'ampleur », a déclaré l'économiste
et coordonnateur du projet, Charles Nouatin.
Le projet prévoit également la construction de plus de 2 500 kilomètres
de pistes rurales, 75 magasins de stockage et 60 marchés ruraux pour
l'amélioration des revenus des producteurs de coton et la sécurité
alimentaire des zones ciblées par le projet.
Noël Ndong
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