"La situation dans laquelle certains veulent
D'abord bonne et heureuse année au peuple tchadien qui ne cherche que
la paix, rien que la paix. Il est vrai que le chemin qui doit mener
vers cette paix demeure tortueux mais la paix reste le seul moyen de
finir avec les pratiques moyennageuses. Nous le disons à qui veut ou
ne veut l'entendre que la guerre ne resoud aucun problème.
Arrêtons-nous pour quelques instants et voyons ensemble ce qu'il y a
lieu de faire pour relever le defi du 21è siècle. Le Ghana avance, le
Botswana avance, le Mali avance, la Centrafrique avance, et il n'y a
pas de raison que le Pays des Sao ne puisse sortir des ténèbres pour
avancer. Revisitons les défis, surtout ceux relevés par nos
partenaires. C'est le minimum que le peuple tchadien puisse demander
de tout le monde. Ce n'est pas aussi compliqué! Cet article s'inspire
des éléments peu flateurs extraits d'une note confidentielle de l'Union
européenne (courtoisie: makaila.over-blog.com). Suivez-nous....
La
note en question ne dit absolument rien de bon sur le Tchad. Nous
allons relever les propos de celle-ci par rapport aux couches
tchadiennes qui y sont mentionnées et essaierons de tirer les
conclusions qui s'imposent. Rappelons que la note avance des arguments
qui soutiendraient les raisons qui poussent l'Elysée à fournir un
soutien incontesté au régime du Président Deby. La note en question
dresse un "constat de faillite"du pays des Sao. Elle a été faite par un
envoyé spécial qui répond au nom de Claude-Marie Vadrot et nous est
parvenue par le biais du blog de Makaila. Voici ce que la note dit des
différentes composantes tchadiennes:
Par rapport au mécanisme
de prises de décisions au niveau du gouvernement. Selon cette note,
"aucune décision, même de moindre importance, ne se prend sans que (le
président) n'ait donné son aval." Pour example, la note cite le "bras
de force" avec la Banque mondiale et indique que c'est le Président
Deby qui en a décidé de la conduite à tenir au moment du bras de fer,
ainsi que l'état de béligerence avec son voisin de Khartoum. La note
conclut que "le gouvernement tchadien compte des personalités médiocres
et que l'administration est peu performante."
Par rapport au
parti présidentiel: la note souligne que le parti du Président Déby
qui "est soutenu par une trentaine de petits partis satellitaires ne
compte pas beaucoup de personnalités de grande valeur."
Par
rapport à l'opposition politique: La note souligne que celle-ci est
morcelée en "près de soixante-dix partis et qu'elle est "d'aussi piètre
qualité."
Par rapport à notre population: La note relève que
cette population est "aussi lasse des partis de la majorité dont elle
n'attend plus rien que de ceux de l'oppostion dont elle mesure la
vacuité et l'inconséquence."
Quand à la société civile: La
note précise que la société civile "est quasiment inexistante et
souffre d'une confusion des genres entretenue par un club assez fermé
renfermant une centaine de personnes. Ce club-là n'est fait que de
"personnes à N'Djamena que l'on retrouve alternativement avec des
titrres différents dans les enceintes politique, médiatiques, et
associatives."
Ensuite et en dehors de cette note, il y a
d'autres voix qui s'élèvent pour tirer sur les politico-militaires.
Les arguments souvent avancés dans les coulisses pointent du doight
l'incapacité de ces politico-militaires de s'unir pour faire face au
gouvernement de N'Djamena. Ceux qui argumentent le contraire sont mis
devant les évènements des 2 et 3 février 2008. Rappelons que les
maquizards ont réussi à entrer à N'Djamena mais n'ont pu convenir sur
celui-qui devait lire le communiqué du "renversement du régime." Une
débandade s'en est suivie et nous connaissons le reste y compris le
sort du Docteur Ibni Oumar Mahamat Saleh qui reste toujours sans suite.
En fin, la situation dans laquelle certains veulent maintenir
notre pays est tout simplement inacceptable. D'ailleurs c'est à la
suite de la lecture profonde de cette note que nous nous sommes sentis
assomés, d'où la déformation cranienne de l'effigie de l'auteur de cet
article. Nous refusons catégoriquement cette manière de traiter le
Tchad et les tchadiens et nous haussons le ton pour un reveil géneral.
Nous savons que le pays va très mal, mais nous traiter de tous les noms
d'oiseaux dépasse de loin l'entendement.
Il faut prendre un
certain nombre de mesures pour éviter d'être conduits à l'abattoir
comme l'a signifié Mr Salibu Garba. L'arrêt du "vagabondage politique"
comme l'a signifié M. Saleh Kebzabo est une necessité absolue. L'arrêt
de toutes les hostilités militaires n'en demeurre pas une tache de
moindre. Nous ne pouvons pas rester ainsi et donner raison à nos
partenaires toutes nos carottes pour qu'ils la cuisent à leur manière.
L'image ténébreuse décrite par la note de l'Union européenne supporte
bien la thèse de M. Desequelles qui prévoit déjà la victoire du Mps aux
échéances législatives. Dans la mesure ou les tchadiens passent
beaucoup de temps à se détruire, ils donnent beaucoup de chance aux
autres de nous traiter de tous les maux. L'image du Tchad telle que
dessinée par l'Union européenne suffit largement pour asseoir les bases
d'un éveil collectif pour redresser les choses. C'est à nous de jouer!